Vous avez probablement déjà entendu parler du "growth mindset", ou mentalité de croissance. Mais qu'est-ce que ça veut dire concrètement pour vous et votre enfant de 6 à 12 ans ? C'est tout simplement la conviction que ses capacités, comme l'intelligence, la créativité ou l'empathie, ne sont pas gravées dans le marbre.
Pour un parent, c'est l'idée que le cerveau de son enfant est un peu comme un muscle : plus il s'entraîne, plus il se renforce. Cette perspective change tout. Un défi n'est plus un obstacle effrayant, mais une chance de devenir plus fort et de prendre confiance en soi.
Qu'est-ce que la mentalité de croissance, au fond ?
Imaginez le cerveau de votre enfant comme un jardin. Une personne avec une mentalité fixe (fixed mindset) pense que ce jardin est né avec un certain nombre de graines, et c'est tout. S'il n'y a pas de graines pour les "maths" ou le "dessin", eh bien, tant pis.
En revanche, la mentalité de croissance voit ce même jardin comme une terre incroyablement fertile. Chaque effort, chaque erreur et chaque nouvelle stratégie est une graine que l'on peut planter et faire grandir. L'échec n'est qu'un engrais pour la prochaine tentative.
Loin d'être une simple pensée positive, cette idée est soutenue par la science, notamment la neuroplasticité, qui nous montre que notre cerveau tisse de nouvelles connexions chaque fois que nous apprenons quelque chose de nouveau.
L'idée n'est pas de croire que tout le monde peut devenir Einstein. Il s'agit plutôt de comprendre que chacun peut devenir plus intelligent et plus compétent grâce à la persévérance et au travail. Pour votre enfant, cela signifie que ses talents actuels ne sont qu'un point de départ, et non une destination finale.
Les piliers du growth mindset
Pour vraiment saisir ce concept, on peut le décomposer en trois idées clés. Ce sont les ingrédients qui permettent à la confiance et à la créativité de votre enfant de s'épanouir.
Cette image illustre parfaitement comment la neuroplasticité, l'effort et la résilience sont les trois piliers qui soutiennent la mentalité de croissance.
Ce n'est pas juste une question d'optimisme, mais bien un système basé sur l'action et la capacité bien réelle du cerveau à évoluer.
- L'effort est le moteur : Avec une mentalité de croissance, faire un effort n'est pas un signe de faiblesse, mais le chemin direct vers la maîtrise. C'est aider votre enfant à dire avec fierté : "J'ai travaillé dur pour ça" plutôt que "Je suis doué pour ça".
- Les erreurs sont des informations : L'échec perd son côté dramatique. Il devient une information précieuse, une chance de se demander : "Qu'est-ce que je peux essayer de différent la prochaine fois ?".
- La curiosité est la boussole : Un enfant avec un "growth mindset" est curieux face aux défis. Il ne les évite pas, mais les perçoit comme des énigmes amusantes à résoudre.
Mentalité de croissance vs mentalité fixe
Bien comprendre la différence entre ces deux états d'esprit est la première étape pour pouvoir guider votre enfant. Le tableau ci-dessous met en lumière des réactions typiques face à des situations que votre enfant vit tous les jours. C'est un excellent outil pour voir où il se situe.
Mentalité de Croissance vs Mentalité Fixe
Une comparaison claire pour aider les parents à distinguer les deux états d'esprit.
Situation | Réaction en Mentalité Fixe | Réaction en Mentalité de Croissance (Growth Mindset) |
---|---|---|
Recevoir une mauvaise note | "Je suis nul en maths. Je n'y arriverai jamais." | "Ce n'était pas ma meilleure note. Je vais demander de l'aide pour comprendre ce que je n'ai pas saisi." |
Faire une erreur dans un dessin | "Mon dessin est raté. Je le jette et j'arrête." | "Cette partie n'est pas comme je voulais. C'est une occasion de m'entraîner à dessiner les mains." |
Un ami réussit quelque chose de difficile | "Il a de la chance, il est plus intelligent que moi." | "Wow, il a dû beaucoup s'entraîner ! Je pourrais lui demander comment il a fait." |
En observant ces réactions, vous pouvez commencer à repérer ces schémas de pensée chez votre enfant... et aussi chez vous ! Le simple fait de reconnaître ces moments est déjà un pas de géant pour cultiver une ambiance familiale où l'on célèbre la progression.
Le plus grand cadeau que nous puissions offrir à nos enfants est de leur apprendre à aimer les défis, à être intrigués par les erreurs, à apprécier l'effort et à continuer d'apprendre. C'est le fondement d'une confiance en soi durable.
Pourquoi cet état d'esprit est si important pour votre enfant
Connaître la définition d'une mentalité de croissance est une première étape. Mais ce qui compte vraiment, c'est de voir à quel point elle peut changer concrètement le quotidien de votre enfant. Loin d'être une simple astuce de développement personnel, c'est un véritable pilier pour son équilibre émotionnel et sa confiance en lui.
Imaginez cet état d'esprit comme un terreau fertile. C'est sur cette base que sa créativité et sa capacité à faire face aux défis de la vie vont pouvoir grandir et s'épanouir.
Pour un enfant entre 6 et 12 ans, la pression de la réussite est déjà bien là. À l'école, pendant ses activités sportives, ou même avec ses amis, il est constamment confronté à des attentes. Lui transmettre une mentalité de croissance, c'est comme lui donner un bouclier contre l'anxiété que peut provoquer la peur d'échouer.
Transformer l’échec en tremplin
L’un des plus beaux cadeaux de la mentalité de croissance, c’est qu’elle change complètement notre regard sur l’échec. Pour un enfant avec une mentalité fixe, une mauvaise note ou un but manqué est une preuve d'incapacité. C'est une porte qui se ferme, souvent accompagnée de pensées comme "Je suis nul(le)".
À l’inverse, la mentalité de croissance voit les choses autrement. L’échec n’est plus une fin en soi, mais une simple information. Un point de départ pour essayer une nouvelle stratégie. L'enfant apprend alors à se demander : « Bon, ça n'a pas marché. Qu'est-ce que je pourrais essayer de différent la prochaine fois ? ».
Cette simple bascule dans sa façon de penser est fondamentale. Elle désamorce la peur de se tromper, cette peur qui paralyse tant d'enfants et les empêche d'oser essayer de nouvelles choses.
En apprenant à voir les erreurs non pas comme des murs mais comme des marches d'escalier, votre enfant se bâtit une confiance en soi authentique. Une confiance qui ne repose pas sur des dons innés, mais sur sa capacité bien réelle à agir et à s'améliorer.
Mettre en place cette approche dès le plus jeune âge est essentiel. Une étude de Santé publique France a montré qu'environ 8 % des enfants en maternelle rencontrent au moins une difficulté de santé mentale qui affecte leur quotidien. Initier des pratiques qui encouragent un état d'esprit positif face à l'apprentissage et aux émotions devient alors une base solide pour leur bien-être. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les résultats de cette étude sur la santé mentale des enfants.
Développer une résilience à toute épreuve
La résilience, c'est cette fameuse capacité à se relever après une difficulté. Ce n'est pas quelque chose d'inné, c'est une compétence qui se cultive. Et la mentalité de croissance en est le meilleur engrais.
Un enfant résilient ne s'effondre pas au premier obstacle. Il a compris que l'effort est le chemin qui mène au succès et que les défis font partie du jeu. C’est cette force intérieure qui lui permettra plus tard de traverser les épreuves de la vie avec courage et sérénité.
Voici comment cet état d'esprit nourrit sa résilience au jour le jour :
- Face à un devoir difficile : Au lieu de se décourager, il cherche de l'aide ou essaie une autre méthode.
- Après une dispute avec un ami : Plutôt que de se sentir rejeté, il réfléchit à ce qu'il peut faire pour arranger les choses.
- Quand il apprend un nouvel instrument : Il accepte que les fausses notes fassent partie du processus pour, un jour, jouer une mélodie fluide.
Construire une confiance en soi authentique
Au final, le bénéfice le plus visible est une confiance en soi saine et solide. Un enfant qui cultive une mentalité de croissance ne dépend pas des compliments des autres pour se sentir valable. Sa confiance vient de l'intérieur, de la certitude qu'il a en lui la capacité d'apprendre et de progresser.
Il sait que même s'il n'y arrive pas encore, il a les outils pour y parvenir un jour. Cette sécurité intérieure est un véritable trésor qui le suivra toute sa vie. Elle lui permettra d'aborder l'avenir avec optimisme et audace.
En somme, vous ne lui apprenez pas seulement à réussir, mais surtout, à ne jamais cesser de grandir.
Repérer les signes d'une mentalité fixe
Pour aider votre enfant à développer une mentalité de croissance, tout commence par une étape clé : apprendre à reconnaître ce qui le freine. Parfois, une mentalité fixe s'installe sans faire de bruit, à travers de petites phrases ou des réactions qui semblent anodines. Savoir les repérer, c'est se donner la chance d'intervenir avec douceur et au bon moment.
Ces signes ne sont pas des défauts, loin de là. Ce sont plutôt des réflexes, des sortes de boucliers pour se protéger. Ils cachent souvent une peur de l'échec ou la conviction que les talents sont figés une bonne fois pour toutes. En tant que parent, votre rôle n'est pas de juger ces réactions, mais de les comprendre pour guider votre enfant vers un chemin plus épanouissant.
Le langage qui trahit une mentalité fixe
Les mots que votre enfant emploie sont une fenêtre ouverte sur sa façon de penser. Une mentalité fixe se cache souvent derrière des affirmations définitives, celles qui ferment la porte à toute possibilité de progresser. Soyez attentif à ces petites phrases qui peuvent paraître banales, mais qui en disent long.
Voici quelques expressions typiques à avoir à l'oreille :
- « C'est trop dur, j'arrête. » Cette phrase est un signal d'alarme. Elle montre que le défi est vu comme un mur infranchissable, et non comme une occasion d'apprendre quelque chose de nouveau.
- « Je ne suis pas fait pour ça. » Voilà la signature de la croyance en des dons innés. L'enfant est persuadé qu'il n'a tout simplement pas reçu le "gène" du dessin, des maths ou du sport.
- « Je ne veux pas avoir l'air nul. » La peur du regard des autres est un frein puissant. L'enfant préfère ne rien tenter plutôt que de risquer de se tromper devant les autres.
- « C'est de sa faute, il est plus fort que moi. » Se comparer et attribuer le succès des autres à un talent supérieur est une manière de ne pas avoir à regarder ses propres efforts.
Ces phrases sont de précieux indices. Elles révèlent que votre enfant associe l'effort à un manque de capacité, alors qu'en réalité, c'est le moteur de tout apprentissage.
Les comportements à observer
Au-delà des mots, les actions parlent d'elles-mêmes. Une mentalité fixe se manifeste souvent par des comportements d'évitement ou de découragement face à la difficulté. Prenez le temps d'observer comment votre enfant réagit dans son quotidien.
Voici quelques mini-scénarios pour vous aider à y voir plus clair :
Scénario 1 : Un puzzle un peu trop compliqué
- Comportement fixe : Après deux ou trois essais, il pousse la boîte en soupirant et part faire autre chose. Il dira peut-être que le puzzle est "nul" ou "mal fait".
- Ce que ça révèle : Il abandonne vite face à la frustration et rejette la faute sur l'extérieur.
Scénario 2 : Une défaite à un jeu de société
- Comportement fixe : Il boude, accuse les autres de tricher ou refuse de faire une autre partie. La défaite est vécue comme une attaque personnelle.
- Ce que ça révèle : Sa valeur personnelle est directement liée au résultat, au lieu de voir le jeu comme un simple moment de plaisir et d'apprentissage.
Scénario 3 : Un nouvel exercice dans les devoirs de maths
- Comportement fixe : Il ne commence même pas, en affirmant qu'il "ne comprend rien" avant même d'avoir essayé de décortiquer le problème.
- Ce que ça révèle : Éviter le défi est sa stratégie pour ne pas être confronté à un échec potentiel.
Repérer ces signes n'est pas une fin en soi, c'est un point de départ. Chaque fois que vous identifiez une de ces réactions, voyez-la comme une belle occasion d'ouvrir le dialogue et de proposer une autre vision des choses : celle où chaque effort est déjà une petite victoire.
En développant cette observation bienveillante, vous serez mieux armé pour accompagner votre enfant. Vous pourrez l'aider à transformer ses "je n'y arrive pas" en "je n'y arrive pas encore", une nuance qui est au cœur de la définition d'un growth mindset.
Intégrer la mentalité de croissance dans vos conversations
Savoir reconnaître les signes d'une mentalité fixe, c'est une chose. Agir, c'en est une autre. Mais alors, comment on fait ? La réponse est bien plus simple qu'on ne l'imagine : tout se joue dans les conversations du quotidien. Oui, ces petits échanges de tous les jours qui, mis bout à bout, façonnent la vision du monde de votre enfant.
Le secret, c'est le pouvoir des mots. Un seul mot peut claquer une porte au nez de votre enfant, ou au contraire, lui en ouvrir une infinité d'autres. Votre rôle, c'est un peu de devenir un architecte du langage, en choisissant soigneusement les mots qui bâtissent la confiance et encouragent à persévérer. L'idée n'est pas de faire la leçon, mais de transformer chaque dialogue en une occasion de planter les graines d'un état d'esprit tourné vers la croissance.
La magie du "comment" plutôt que du "quoi"
On a presque tous le même réflexe : féliciter le résultat. « Bravo, tu as eu un 20/20, tu es si intelligent ! » ou « Quel magnifique dessin, tu es un vrai artiste ! ». Ça part d'un bon sentiment, évidemment. Pourtant, sans le vouloir, ces compliments renforcent une mentalité fixe. Ils sous-entendent que le succès dépend d'un don, de quelque chose d'inné (« être intelligent », « être un artiste »).
Pour cultiver une mentalité de croissance, le changement est subtil, mais il change tout : félicitez le processus, pas seulement le résultat. Mettez en valeur l'effort, les stratégies employées, la persévérance, tout ce qu'il a appris en chemin.
Le plus grand déclic, c'est de passer de l'éloge de la personne (« Tu es... ») à l'éloge du processus (« J'ai vu que tu as... »). Cette petite nuance apprend à votre enfant que ce sont ses actions qui mènent au succès.
Voyons comment transformer vos compliments :
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Au lieu de dire : « Tu es tellement doué en maths ! »
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Essayez plutôt : « J'ai vu comment tu as testé plusieurs méthodes pour résoudre ce problème, c'est génial ! Ta persévérance a vraiment payé. »
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Au lieu de dire : « Pour toi, c'est facile. »
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Essayez plutôt : « Je vois que tu t'es beaucoup entraîné, et regarde les progrès que tu as faits ! »
Cette approche a un impact énorme. Elle montre à votre enfant que l'important, ce n'est pas d'être « bon » ou « mauvais », mais de s'investir et de chercher des solutions.
Des exemples de dialogues pour chaque situation
La théorie, c'est bien beau, mais la pratique, c'est encore mieux. Voici quelques exemples concrets pour vous inspirer, que ce soit face à une réussite, un échec, ou un moment de doute.
Après une belle réussite
Quand votre enfant réussit, c'est le moment parfait pour ancrer les bons réflexes.
- Votre enfant : « J'ai eu la meilleure note de la classe en histoire ! »
- Votre réponse (mentalité fixe) : « Génial ! Tu es le meilleur ! »
- Votre réponse (mentalité de croissance) : « Wow, c'est une super nouvelle ! Raconte-moi, comment tu as fait pour réviser ? Ta méthode a vraiment bien marché. »
Avec cette réponse, vous ouvrez une discussion sur les stratégies qui ont mené au succès. Et vous lui montrez que ce succès, il peut le reproduire.
Face à un échec ou une frustration
C'est dans les moments difficiles que la mentalité de croissance est la plus précieuse. Votre rôle est alors de transformer la déception en une leçon.
- Votre enfant : « Je n'y arriverai jamais, c'est beaucoup trop difficile ! »
- Votre réponse (mentalité fixe) : « Ne t'inquiète pas, tu n'es peut-être pas fait pour ça. »
- Votre réponse (mentalité de croissance) : « Je comprends que tu sois frustré. Tu n'y arrives pas encore. Et si on essayait quelque chose de différent ? On pourrait peut-être demander de l'aide ou voir le problème sous un autre angle. »
Ce petit mot, « encore », est un véritable outil magique. Il transforme une impasse en un chemin qu'il reste simplement à parcourir.
Montrez l'exemple en parlant de vos propres défis
Les enfants apprennent autant par ce qu'ils voient que par ce qu'ils entendent. La façon dont vous parlez de vos propres galères est une leçon de mentalité de croissance en direct. N'ayez pas peur de partager vos moments de doute et vos apprentissages.
Au lieu de cacher vos efforts, mettez-les en scène. Par exemple, si vous essayez une nouvelle recette et qu'elle est ratée, dites-le avec le sourire : « Bon, ma première tentative de lasagnes n'est pas une franche réussite ! Mais j'ai compris mon erreur : je n'ai pas mis assez de sauce. La prochaine fois, elles seront parfaites ! ».
En agissant ainsi, vous créez une culture familiale où l'erreur est dédramatisée et où l'effort est célébré. C'est une valeur essentielle pour tout le monde, petits et grands. C'est d'ailleurs un principe de plus en plus partagé, y compris dans le système éducatif. De nombreux enseignants voient la promotion de la mentalité de croissance comme une stratégie clé pour motiver leurs élèves. Vous pouvez en savoir plus sur ces approches pédagogiques pour voir à quel point cette vision est devenue centrale.
En intégrant ces petits ajustements dans vos conversations, vous faites bien plus que lui apprendre une « technique ». Vous offrez à votre enfant une nouvelle façon de voir le monde : un monde plein de possibilités, où chaque défi est une nouvelle aventure.
Utiliser un journal pour donner vie à ses progrès
Parler de mentalité de croissance, c’est super. Mais comment faire pour que ça devienne concret et même amusant pour un enfant ? L'une des meilleures astuces, c'est de rendre ses progrès visibles. Et pour ça, rien de tel qu'un journal de croissance.
Oubliez l'image du cahier de devoirs. On parle ici d'un espace personnel, d'un jardin secret où votre enfant peut raconter son histoire. C'est l'endroit où il va transformer ses efforts en souvenirs tangibles et, surtout, prendre conscience du chemin parcouru.
Cet exercice tout simple l’aide à voir que ses efforts paient, même quand les progrès semblent lents. C'est comme ça qu'on bâtit une confiance en soi solide, brique par brique, sur des preuves qu'il a lui-même créées.
Comment créer un journal de croissance qui donne envie ?
Le secret, c'est de transformer ce journal en un petit rituel sympa, pas en une nouvelle corvée. Un simple carnet ou même quelques feuilles de papier font l'affaire. L'important, c'est que votre enfant se l'approprie : qu'il le décore, le personnalise et ait envie de le remplir.
Pourquoi ne pas lui trouver un nom qui claque ? Le « Carnet de mes explorations », le « Journal de mes super-défis »... Laissez son imagination faire le reste ! L'idée, c'est de créer un outil qui célèbre le voyage, pas seulement la destination finale.
Un journal de croissance, c'est transformer l'effort en une histoire passionnante. Chaque page tournée devient la preuve que votre enfant est capable d'apprendre, de s'ajuster et de grandir, même face aux difficultés.
Pour que ce soit encore plus motivant, variez les plaisirs ! Le but n'est pas d'écrire des romans, mais de capturer les petits et grands apprentissages de manière créative.
Voici quelques pistes pour l'organiser :
- Un défi par page : Qu'il s'agisse d'apprendre à faire du vélo, de comprendre un exercice de maths ou de se faire un nouvel ami à l'école.
- Un dessin "avant/après" : Il peut dessiner comment il se sentait avant de se lancer (un peu inquiet, super excité ?) et juste après avoir réussi (fier, soulagé).
- La boîte à stratégies : Une section où il peut lister ou gribouiller toutes les astuces qu'il a testées pour surmonter un obstacle. "J'ai essayé comme ça, ça n'a pas marché, alors j'ai fait autrement..."
Les bonnes questions pour guider votre enfant
Votre rôle, c'est d'être le guide bienveillant. Posez-lui des questions ouvertes qui l'invitent à réfléchir, sans jamais le juger. L'important est de toujours mettre l'accent sur le processus et les leçons apprises, que le résultat soit une réussite ou pas encore.
Ces questions l'aident à mettre des mots sur sa persévérance et sa créativité.
Quelques exemples pour lancer la discussion :
- Quelle est la chose la plus difficile que tu as essayée cette semaine ?
- Qu'est-ce que cette erreur t'a appris de nouveau ?
- Dessine-moi la tête que tu as faite quand tu as enfin réussi ce truc compliqué !
- Quelle nouvelle stratégie as-tu inventée aujourd'hui ?
- Si tu devais donner un conseil à un copain qui vit la même chose, tu lui dirais quoi ?
En prenant le temps de remplir ce journal, même quelques minutes par semaine, vous ancrez une idée puissante : l'effort est quelque chose de génial et les erreurs sont nos meilleures alliées pour apprendre. Votre enfant devient ainsi le héros de sa propre histoire de croissance, une compétence qui le portera toute sa vie. Des outils comme le journal My Book Story sont justement conçus pour accompagner ce rituel, en guidant les enfants à travers des activités créatives axées sur la confiance et l'intelligence émotionnelle.
Surmonter les obstacles en tant que parent
Adopter un état d'esprit de croissance en famille, c'est un peu comme un marathon. Ce n'est pas un sprint. En tant que parent, votre parcours sera sûrement parsemé de défis, de doutes et parfois, d'un sentiment d'épuisement. Et c'est tout à fait normal. Changer des habitudes bien ancrées, que ce soit pour vous ou pour votre enfant, ça prend du temps et une bonne dose de patience.
Ce chemin est aussi un apprentissage pour vous. Il va vous demander de jongler entre votre désir de protéger votre enfant et la nécessité de le laisser explorer, quitte à ce qu'il se trompe. Mais c'est justement en surmontant ces obstacles que vous deviendrez pour lui le plus bel exemple de growth mindset.
Le réflexe de vouloir protéger de l'échec
Voir son enfant en difficulté, c'est l'une des choses les plus dures pour un parent. Notre premier instinct ? C'est souvent de nous précipiter pour l'aider, de lui souffler la solution, ou même de faire à sa place pour lui éviter la frustration. Ça part d'une excellente intention, bien sûr. Mais sans le vouloir, on peut lui envoyer le message qu'il n'est pas capable de s'en sortir seul.
Lâcher prise est un véritable défi. Il s'agit de trouver ce juste équilibre entre le soutien et l'autonomie, en gardant en tête que chaque petite difficulté est une occasion en or pour son cerveau de créer de nouvelles connexions.
Gérer la frustration (la sienne et la vôtre)
Quand votre enfant est frustré, l'ambiance à la maison peut vite devenir électrique. Gérer ses larmes ou sa colère tout en restant soi-même calme relève parfois de l'acrobatie. C'est pourtant dans ces moments que la mentalité de croissance prend tout son sens.
Votre rôle n'est pas d'éliminer sa frustration, mais de lui apprendre à la traverser. C'est en validant son émotion (« Je vois que c'est difficile pour toi ») que vous lui donnez l'espace pour ensuite chercher des solutions.
Cet effort constant pour garder un climat positif peut être exigeant. Un baromètre IFOP révèle que seulement 38 % des Français estiment que leur santé psychique est « excellente » ou « très bonne ». Cela montre bien qu'il est essentiel de cultiver des stratégies pour être plus résilient, pour soi comme pour ses enfants. Pour plus de détails, vous pouvez consulter les chiffres clés sur le bien-être mental.
Que faire quand on a l'impression que rien ne change ?
Il y aura des jours où, malgré tous vos efforts, vous aurez l'impression de revenir à la case départ. Votre enfant se compare encore aux autres, ou vous-même, vous retombez dans le piège de complimenter le résultat plutôt que l'effort. Soyez indulgent avec vous-même.
Voici quelques pistes pour garder le cap :
- Célébrez les petites victoires : A-t-il essayé une nouvelle stratégie, même si ça n'a pas marché ? C'est déjà un succès en soi !
- Parlez de vos propres difficultés : Montrez-lui que vous aussi, vous apprenez et vous vous ajustez. Dites simplement : « J'ai eu du mal à rester patiente tout à l'heure, je vais essayer de mieux faire la prochaine fois. »
- Revenez à l'essentiel : Le but n'est pas la perfection, mais la progression. Chaque tentative est un pas dans la bonne direction.
En montrant que vous êtes aussi en apprentissage, vous lui offrez le plus puissant des modèles. Vous lui prouvez que la définition du growth mindset n'est pas qu'une théorie, mais bien une façon de vivre, avec ses hauts et ses bas.
Questions que les parents se posent souvent sur le growth mindset
Vous voilà maintenant avec plein d'idées pour encourager la mentalité de croissance chez vous. Mais c'est tout à fait normal d'avoir encore quelques questions en tête. Voici des réponses claires aux interrogations les plus fréquentes, pour vous aider à vous lancer en toute confiance.
À partir de quel âge commencer ?
On peut introduire les bases très tôt, dès 4 ou 5 ans, en utilisant des mots simples. L'idée phare à cet âge ? Parler du cerveau comme d'un muscle qui se renforce à chaque fois qu'on apprend quelque chose de nouveau.
L'essentiel n'est pas d'employer le terme "growth mindset", mais de valoriser la curiosité et les efforts. Avec les 6-12 ans, on peut commencer à discuter plus ouvertement de la manière dont les défis nous font grandir et nous rendent plus malins.
Mon enfant a des facilités partout, est-ce vraiment utile pour lui ?
Oui, et c'est même crucial. Un enfant qui réussit tout sans jamais rencontrer d'obstacle risque de se forger une mentalité fixe, en pensant que ses talents sont innés. La première vraie difficulté pourrait alors le déstabiliser complètement, et il pourrait la vivre comme une terrible déception personnelle.
Ne jamais faire face à un défi, c'est prendre un risque. Votre enfant pourrait finir par croire que si quelque chose n'est pas facile tout de suite, ça ne vaut même pas la peine d'essayer.
Lancez-lui des défis qui le sortent juste un peu de sa zone de confort. Plutôt que de le féliciter pour ses victoires faciles, célébrez son courage d'avoir tenté quelque chose de nouveau. C'est comme ça qu'il découvrira la vraie valeur de la persévérance.
Que faire quand mon enfant me dit "je suis nul, je n'y arriverai jamais" ?
C'est une phrase qui fait mal à entendre, mais c'est aussi une occasion en or. La première chose à faire, c'est d'accueillir son émotion : « Je vois que c'est vraiment dur pour toi et que ça t'énerve. »
Ensuite, sortez votre arme secrète : le « pas encore ». Répondez simplement : « Tu n'y arrives pas encore ». Ce tout petit mot change complètement la donne.
Aidez-le ensuite à voir les choses sous un autre angle :
- Découper le problème : « Et si on essayait juste ce tout petit bout pour commencer ? »
- Tenter une autre approche : « On pourrait peut-être essayer de faire différemment ? »
Votre but, c'est de transformer ce sentiment d'échec définitif en une simple étape sur le chemin de l'apprentissage.
Adopter une mentalité de croissance, c'est une belle aventure à vivre en famille. Pour vous y aider chaque jour, le carnet My Book Story propose des activités guidées et créatives pour que votre enfant muscle sa confiance, sa résilience et sa curiosité. Découvrez comment faire de chaque journée une nouvelle chance de grandir sur le site de My Book Story.