Aider votre enfant à traverser ses difficultés : le guide pour parents

Aider votre enfant à traverser ses difficultés : le guide pour parents

Quand on parle d'un enfant en difficulté, on imagine souvent un enfant qui traverse une zone de turbulences, cherchant le bon soutien pour apprendre à piloter à travers ses émotions et ses défis. Ce n'est pas une étiquette qu'on lui colle pour la vie. Voyez plutôt cette phase comme une invitation à mieux comprendre ce qui se passe en lui et, par la même occasion, à resserrer les liens qui vous unissent en famille.

Dépasser la notion d'enfant en difficulté

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Entendre les mots « enfant en difficulté » peut vite faire monter l'inquiétude chez un parent. C'est tout à fait normal. Mais la première chose à faire, c'est de dédramatiser. Une difficulté, qu'elle soit à l'école, avec les amis ou dans la gestion de ses émotions, n'est jamais une fin en soi.

Pensez-y plutôt comme un signal, une manière pour votre enfant de vous dire, sans les mots, qu'il a besoin d'un coup de pouce un peu différent en ce moment.

Et si on voyait cette période non pas comme un problème, mais comme une occasion à saisir ? Ça change tout. C'est une chance de vous rapprocher de votre enfant, de vraiment observer ses forces et de l'aider à muscler sa résilience. Chaque défi que vous surmontez ensemble, c'est une brique de plus que vous ajoutez aux fondations de sa confiance en lui.

Transformer le défi en opportunité de croissance personnelle

La clé, c'est de penser en termes de soutien et d'accompagnement, pas de « problème à régler ». Le but n'est pas de « réparer » votre enfant, mais de lui donner les outils pour qu'il puisse franchir les obstacles par lui-même, en sachant que vous êtes juste à côté pour le guider et le rassurer.

Cette approche permet de se concentrer sur des solutions concrètes et positives. Pour commencer à voir les choses sous un nouvel angle, voici quelques conseils pratiques :

  • Cherchez ses forces cachées. Un enfant qui peine à rester concentré en classe a peut-être une imagination incroyable. Votre rôle ? L'aider à canaliser cette énergie créative pour qu'elle devienne une force. Exemple : Proposez-lui de créer une bande dessinée pour raconter sa leçon d'histoire.
  • Créez un cocon de sécurité. Il doit sentir qu'il peut vous parler de ses frustrations, de ses peurs ou de sa tristesse sans être jugé. C'est la base pour qu'il s'ouvre et accepte votre aide. Exemple : Instaurez un "moment sans jugement" chaque soir où chacun peut partager une émotion, même négative.
  • Valorisez les efforts, pas juste les résultats. La persévérance face à un obstacle est bien plus importante qu'une bonne note obtenue facilement. Célébrez chaque petit pas, chaque effort. Exemple : Dites "J'ai vu que tu as passé beaucoup de temps sur ce devoir difficile, je suis fier de ta persévérance !" plutôt que "Bravo pour ta bonne note".

En adoptant cette posture de guide, vous transformez une période qui aurait pu être stressante en une belle aventure de croissance pour toute la famille. Vous ne vous battez pas contre une difficulté ; vous construisez ensemble des compétences qui lui serviront toute sa vie.

Ceci n'est que le début. Nous allons maintenant regarder de plus près les signes à observer, explorer les causes possibles et, surtout, découvrir des stratégies concrètes pour accompagner votre enfant. En vous concentrant sur son bien-être émotionnel et son épanouissement, vous lui offrez le plus précieux des cadeaux : la certitude que, peu importe la tempête, il a tout ce qu'il faut en lui (et autour de lui) pour la traverser.

Repérer les signaux qui comptent vraiment

En tant que parent, on observe constamment notre enfant, c'est tout à fait normal. Le piège, c'est de laisser l'inquiétude prendre le dessus au moindre petit changement. La vraie compétence, c'est d'apprendre à faire la différence entre une "mauvaise passe" passagère et un appel à l'aide plus profond qu'un enfant en difficulté essaie de nous envoyer. Le but n'est pas de jouer les détectives, mais de rester un observateur attentif et aimant.

Plutôt que de cocher des cases sur une liste de symptômes, concentrez-vous sur les changements qui s'installent dans la durée et qui perturbent son quotidien. Un enfant a tout à fait le droit d'être ronchon, fatigué ou de mauvaise humeur. C'est quand ces comportements deviennent la nouvelle norme que ça mérite une attention particulière.

Regarder au-delà des apparences

Chaque comportement est une manière de communiquer. Un enfant qui se referme comme une huître ne cherche pas forcément à vous mettre de côté. Peut-être qu'il se sent juste dépassé et qu'il a besoin de se créer une bulle de sécurité.

De la même façon, une irritabilité nouvelle ou des colères à répétition peuvent masquer une anxiété ou un sentiment de ne pas être à la hauteur. Il est crucial de regarder derrière le comportement pour essayer de deviner l'émotion qui se cache.

Voici quelques pistes à explorer avec bienveillance :

  • Les montagnes russes émotionnelles : Votre enfant vous semble plus triste, anxieux ou colérique que d'habitude ? Et est-ce que ça dure depuis plusieurs semaines ?
  • La bulle sociale : Est-ce qu'il refuse soudainement de voir ses amis ou de participer à des activités qu'il adorait ? Passe-t-il beaucoup plus de temps seul dans sa chambre ?
  • La perte de l'étincelle : A-t-il perdu son entrain pour le jeu ou pour ses passions ? Le jeu, c'est le langage des enfants. Une perte d'intérêt est souvent un signal fort.

Un changement de comportement soudain et qui persiste est souvent le signe le plus sûr que votre enfant traverse une épreuve. C'est la constance et l'intensité du signal qui importent, plus que le signal lui-même.

L'école, un miroir des difficultés

Une chute brutale des résultats scolaires ou des retours négatifs et répétés de la part des enseignants sont souvent les premiers signaux d'alarme. L'école est un lieu exigeant, et c'est là que les fragilités émotionnelles deviennent vite visibles. Ces problèmes peuvent être la cause d'un mal-être, mais aussi sa conséquence directe.

Le décrochage scolaire est un risque bien réel pour un enfant en difficulté. En 2022, le taux de jeunes de 18-24 ans sortant du système éducatif sans diplôme était de 7,6 %. Ce chiffre nous rappelle à quel point il est important d'agir rapidement. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les statistiques sur le décrochage scolaire sur Jobimpact.fr.

L'image ci-dessous illustre bien le lien entre l'anxiété et le besoin de soutien chez les enfants, et montre comment un accompagnement adapté peut faire une réelle différence.

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Pour vous aider à structurer vos observations sans tomber dans l'hypervigilance, voici un petit outil pratique.

Tableau d'observation des signaux de difficulté

Ce tableau peut vous aider à identifier et suivre les changements de comportement de votre enfant de manière plus objective, dans différents contextes de sa vie.

Domaine d'observation Signes possibles à surveiller Exemples concrets Fréquence (rare, occasionnel, fréquent)
Émotions et humeur Tristesse persistante, irritabilité, anxiété, sautes d'humeur. Pleure sans raison apparente, s'énerve pour un rien, semble soucieux.
Vie sociale Isolement, évitement des amis, conflits répétés. Refuse d'aller aux anniversaires, ne parle plus de ses copains.
École et apprentissages Baisse des notes, manque de motivation, difficultés de concentration. Devoirs non faits, remarques de l'enseignant, "je n'aime plus l'école".
Sommeil et appétit Difficultés à s'endormir, cauchemars fréquents, perte d'appétit. Se réveille la nuit, repousse son assiette systématiquement.
Jeu et centres d'intérêt Perte d'intérêt pour ses activités favorites, jeu répétitif ou agressif. Ne touche plus à ses Legos qu'il adorait, abandonne son club de sport.

N'oubliez pas que ce tableau est un guide, pas un outil de diagnostic. Son but est de vous aider à y voir plus clair. Ces données confirment qu'un accompagnement attentif peut grandement améliorer le bien-être d'un enfant. Votre rôle, c'est de rester à l'écoute et d'ouvrir le dialogue, sans jugement, pour comprendre ce qui se passe à l'intérieur.

Chercher à comprendre d'où viennent ses difficultés

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Quand on voit un enfant en difficulté, notre premier instinct est souvent de vouloir régler ce qu'on observe en surface : le comportement. Pourtant, ce n'est que la pointe de l'iceberg. Pour vraiment l'aider, il faut plonger un peu et essayer de comprendre ce qui se passe à l'intérieur, ce qui nourrit son mal-être.

Chaque comportement a une histoire, une origine. L'idée n'est pas de pointer du doigt un coupable, mais de se connecter au monde émotionnel de votre enfant. Il ne s'agit pas de "réparer un problème", mais plutôt d'apprendre à écouter ce qu'il tente de nous dire, parfois avec les seuls moyens qu'il a.

Les grands bouleversements de la vie

Les enfants sont de vraies éponges à émotions. Des changements qui nous paraissent anodins, ou du moins gérables, peuvent être de véritables tempêtes pour eux. Un déménagement, une séparation, l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur… tout ça, ça vient secouer leur sentiment de sécurité.

Ces transitions peuvent se manifester de manières très différentes. Par exemple, un enfant peut devenir tout à coup agressif à l'école, non pas par méchanceté, mais parce qu'il se sent complètement dépassé par la séparation de ses parents. Un autre pourra se remettre à faire pipi au lit après un déménagement, une façon de dire qu'il a besoin de retrouver un cocon rassurant.

Essayer de comprendre la cause d'une difficulté, c'est un peu comme chercher la bonne clé pour la bonne serrure. Tant qu'on s'acharne sur la porte avec la mauvaise clé (en se concentrant que sur le comportement), on n'ira nulle part.

Ce qui se passe à l'intérieur : les causes moins visibles

Parfois, la source n'est pas un grand événement extérieur, mais quelque chose de plus diffus, lié à la personnalité de l'enfant ou à ce qu'il vit socialement.

Voici quelques pistes pour mieux cerner ce que traverse votre enfant en difficulté :

  • L'hypersensibilité : Un enfant très sensible peut se sentir complètement submergé par le bruit dans la cour de récré, ou par une simple remarque d'un camarade. Cette surcharge d'émotions peut le pousser à se renfermer ou, au contraire, à exploser de colère.
  • Les tensions à l'école : Une relation compliquée avec un enseignant, du harcèlement ou juste la pression de devoir bien faire peuvent créer une anxiété profonde. Elle peut se traduire par des maux de ventre ou un refus catégorique d'aller en classe.
  • Les besoins spécifiques : Des difficultés d'apprentissage qui n'ont pas encore été identifiées, comme la dyslexie ou d'autres troubles, peuvent être une source énorme de frustration. Un enfant qui ne parvient pas à suivre peut vite perdre confiance en lui et commencer à tout faire pour éviter l'école.

Dans certains cas, les difficultés sont liées à un handicap reconnu, qui demande un accompagnement spécifique. D'ailleurs, les efforts pour une meilleure inclusion s'intensifient. On estime qu'en 2025, 85,5 % des 534 890 enfants reconnus en situation de handicap seront scolarisés en milieu ordinaire. Si vous voulez en savoir plus sur l'inclusion scolaire, vous pouvez consulter les chiffres clés sur l'enfance et le handicap sur enfancejeunesseinfos.fr.

Votre rôle est celui d'un enquêteur bienveillant, qui rassemble les indices pour reconstituer l'histoire unique de votre enfant.

Mettre en place des stratégies de soutien au quotidien

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Une fois que vous avez observé et commencé à comprendre ce qui tracasse votre enfant, il est temps de passer à l'action. Pas besoin de grands bouleversements, juste des gestes concrets et pleins de bienveillance. Souvent, ce sont les petites attentions du quotidien qui construisent la confiance la plus solide.

L'idée, c'est de faire de votre maison un cocon. Un endroit où votre enfant se sent en sécurité, vraiment écouté et apprécié pour ce qu'il est. La maison devient alors un refuge, un port d'attache où il peut lâcher ses soucis et se ressourcer.

Créer un espace de dialogue où il se sent en sécurité

La première marche, et sans doute la plus importante, est de lui ouvrir un vrai canal de communication. Il doit sentir qu'il peut tout dire, sans jamais avoir peur d'être jugé. L'objectif n'est pas de le forcer à parler, mais de lui montrer que la porte est toujours grande ouverte.

Pour y arriver, votre meilleur allié est l'écoute active. Cela veut dire écouter pour comprendre, pas juste pour répondre. Quand il se confie, posez votre téléphone, tournez-vous vers lui, donnez-lui toute votre attention. Essayez de reformuler ce qu'il dit avec vos propres mots, juste pour lui montrer que vous avez bien saisi. Par exemple : « Si je comprends bien, tu es triste parce que tu as l'impression que ton copain ne veut plus jouer avec toi ? »

Un enfant qui se sent vraiment écouté comprend que ses émotions sont valables et importantes. C'est le pilier sur lequel se construisent son intelligence émotionnelle et son estime de lui.

Renforcer le sentiment de sécurité avec des rituels familiaux

Les rituels familiaux sont de véritables ancres pour un enfant. Ils apportent un sentiment de stabilité et de prévisibilité, surtout quand tout le reste semble un peu chaotique autour de lui. Pas besoin de choses compliquées !

  • Le "check-in" émotionnel du soir : Prenez cinq petites minutes au moment du coucher pour lui demander de raconter une chose qui l'a rendu heureux dans sa journée, et une autre qui l'a un peu embêté. C'est un rituel simple pour l'aider à identifier et nommer ses émotions.
  • Le petit-déjeuner spécial du week-end : Installez un moment rien qu'à vous le samedi ou le dimanche, où vous prenez le temps de cuisiner et de manger ensemble, loin des écrans. Ce temps de qualité renforce les liens.
  • L'histoire du soir : Même s'il sait déjà lire, lire une histoire ensemble avant de dormir est un moment de calme et de proximité incroyablement rassurant qui ouvre souvent la porte à des confidences.

Ces petites habitudes répétées resserrent les liens et lui envoient un message très fort : "Tu fais partie de notre tribu, ici, tu es en sécurité". Malheureusement, tous les enfants n'ont pas cette chance. Une enquête de l'Unicef nous rappelle une réalité alarmante en France : 2 159 enfants dorment dans la rue. Pour mieux comprendre cette situation dramatique, vous pouvez consulter l'analyse complète de Mediapart.

Nourrir sa confiance en valorisant les efforts, pas seulement les résultats

Pour aider un enfant à reprendre confiance en lui, il est essentiel de changer de perspective. Mettez en lumière les efforts qu'il fournit plutôt que les résultats qu'il obtient. Au lieu de dire « Je suis fier de ton 18/20 », essayez plutôt : « J'ai vu à quel point tu as travaillé pour ce contrôle, je suis vraiment fier de ta persévérance ».

Cette approche lui apprend que sa valeur ne se mesure pas à ses succès, mais à sa capacité à essayer, à se relever après un loupé et à continuer. C'est ça, le secret de la résilience. Célébrez ses petites victoires et encouragez-le à voir ses erreurs non pas comme des échecs, mais comme des opportunités pour apprendre et grandir.

Le journal créatif : une porte d'entrée vers les émotions

Quand les mots ne viennent pas, le dessin, les couleurs ou le collage peuvent prendre le relais. Pour un enfant en difficulté, mettre des mots sur ce qu'il ressent est parfois une montagne infranchissable. Le journal créatif, ce n'est pas un devoir de plus, mais plutôt un jardin secret, un espace juste à lui où il a le droit de tout dire, sans filtre et sans jugement.

Pensez à un carnet qui ne sert pas à raconter sa journée, mais à explorer son monde intérieur. Votre enfant pourrait y dessiner sa colère comme un volcan en éruption, écrire une lettre à sa timidité pour lui demander de le laisser tranquille, ou coller des images qui lui rappellent un moment heureux. L'idée est de donner une forme et une couleur à ce qui se passe à l'intérieur.

Ce simple fait de "sortir" ses émotions sur le papier, que ce soit par des gribouillages, des formes ou des mots, a un effet incroyablement libérateur. Une fois externalisées, ces émotions deviennent moins impressionnantes, moins abstraites. On peut les regarder, les comprendre et, petit à petit, apprendre à les gérer.

Comment se lancer dans l'aventure ?

L'objectif n'est surtout pas de laisser votre enfant seul face à une page blanche, ce qui peut être très intimidant. Votre rôle est de lui proposer des pistes, des petites "invitations à créer" pour lancer la machine. Le but est que ce soit amusant, un jeu, sans aucune pression de faire quelque chose de "beau".

Voici quelques idées toutes simples pour démarrer :

  • Pour explorer ce qu'il ressent : « Si ta tristesse était une couleur, ce serait laquelle ? Dessine-la partout sur la page. », « À quoi ressemble ta colère ? Un monstre tout griffu ? Un grand orage ? », « Dessine un bouclier magique pour te protéger quand tu as peur. »
  • Pour booster sa confiance : « Quel super-pouvoir t'aiderait à te sentir plus fort à l'école ? Dessine-toi en train de l'utiliser ! », « Fais la liste de 3 choses que tu as réussies cette semaine (même les toutes petites victoires comptent !). », « Colle une photo ou dessine un souvenir qui te rend vraiment fier. »
  • Pour imaginer un futur plus doux : « Dessine ta journée parfaite, du matin jusqu'au soir. », « Écris trois vœux que tu ferais si tu avais une baguette magique. »

Le journal créatif est une conversation silencieuse que l'enfant a avec lui-même. C'est une façon concrète de lui montrer que toutes ses émotions sont valables et qu'il a déjà en lui tout ce qu'il faut pour les apprivoiser.

En faisant cela régulièrement, même juste quelques minutes, un enfant apprend à mieux se connaître. Il développe son intelligence émotionnelle et découvre qu'il peut transformer un sentiment pénible en quelque chose de créatif. C'est une compétence qui le suivra toute sa vie, bien au-delà des difficultés du moment, et qui nourrira son estime de soi pour de bon.

Savoir quand et comment faire appel à une aide extérieure

En tant que parent, on donne tout pour son enfant. On essaie, on ajuste, on réconforte. Mais parfois, malgré toute notre bonne volonté, on a l'impression de tourner en rond et les difficultés de notre petit persistent.

Reconnaître qu'on a besoin d'un coup de pouce n'est jamais un échec. C'est au contraire une preuve de lucidité et d'amour immense. C'est faire passer le bien-être de son enfant avant tout.

Imaginez que vous êtes le capitaine d'un bateau. Vous savez parfaitement naviguer par temps calme, mais quand une grosse tempête se lève, faire appel à un pilote expert du port n'est pas une faiblesse, c'est la décision la plus sage pour mettre tout le monde en sécurité.

Quand est-ce le bon moment pour consulter ?

Le bon moment, c'est souvent quand vous sentez que la situation vous dépasse. Quand le mal-être de votre enfant commence à peser lourdement sur son quotidien, sur sa joie de vivre, et sur l'équilibre de toute la famille. Si vous avez déjà tout tenté et que rien ne bouge, il est sûrement temps de chercher un nouveau coéquipier.

Voici quelques signaux d'alerte assez clairs :

  • La souffrance s'installe dans la durée : ce n'est plus une petite tristesse passagère, mais une anxiété ou une colère qui dure depuis des semaines.
  • Le quotidien devient un combat : il a du mal à dormir, perd l'appétit, refuse d'aller à l'école ou de jouer avec ses copains.
  • Vous êtes à bout de ressources : vous vous sentez démuni, anxieux et vous ne savez plus du tout comment faire pour l'aider.

Chercher de l'aide, ce n'est pas baisser les bras. C'est, au contraire, se battre encore plus fort en ajoutant un expert à son équipe pour donner à son enfant toutes les chances de s'épanouir.

Comment aborder le sujet avec votre enfant ?

La manière d'en parler est cruciale. L'idée est de présenter la chose de façon rassurante et positive. On évite à tout prix les mots qui font peur comme « problème » ou « docteur de la tête ».

On peut essayer une approche plus douce, comme : « Tu sais, parfois les gros soucis ou les grandes tristesses, c'est un peu comme un sac à dos trop lourd. J'ai pensé qu'on pourrait rencontrer une personne qui connaît plein d'astuces pour aider les enfants à vider leur sac. On irait ensemble, en équipe, qu'est-ce que tu en dis ? »

Le choix du professionnel (psychologue, psychomotricien, orthophoniste, etc.) va bien sûr dépendre de la nature des difficultés de votre enfant en difficulté. Votre médecin traitant est souvent un excellent point de départ ; il saura vous écouter et vous orienter vers la bonne personne pour vous accompagner, vous et votre enfant.

Les questions que tous les parents se posent

Quand on voit son enfant traverser une période difficile, des dizaines de questions se bousculent dans notre tête. C'est une réaction tout à fait normale, et se sentir un peu déboussolé fait partie du chemin. Essayons de démêler tout ça avec des réponses claires aux interrogations les plus fréquentes.

Comment savoir si c’est une simple mauvaise passe ou un vrai problème ?

La différence se joue sur trois points clés : la durée, l’intensité et l’impact sur sa vie de tous les jours. Un coup de blues qui s'évanouit en quelques jours, c'est la vie. Mais si cette tristesse ou cette colère s'installe pendant plusieurs semaines, et que vous remarquez des changements dans son sommeil, son appétit, ses amitiés ou son envie de jouer, alors il est temps de regarder la situation de plus près.

Devrais-je en parler à son enseignant ?

Oui, sans hésiter ! Créer un pont entre la maison et l'école est l'une des meilleures choses que vous puissiez faire pour un enfant en difficulté. L'enseignant partage le quotidien de votre enfant et son regard extérieur est souvent très précieux pour compléter le vôtre.

L'astuce est d'aborder la discussion comme une collaboration, pas comme une confrontation. Voyez-le comme ceci : vous êtes les deux experts de votre enfant, et ensemble, vous formez l'équipe la plus solide pour l'aider.

Je suis très anxieux pour lui, comment je gère ça ?

Votre inquiétude est une preuve d'amour, mais elle peut aussi vous épuiser. Pensez à vous comme à une batterie : pour recharger celle de votre enfant, la vôtre doit être pleine. Prenez du temps pour souffler, discutez-en avec votre conjoint ou des amis proches. En prenant soin de vous, vous serez plus calme, plus patient et plus à l'écoute pour l'accompagner au mieux.


Pour vous donner un coup de pouce et ouvrir le dialogue en douceur, nous avons créé un outil vraiment spécial chez My Book Story. Le carnet My Book Story est un journal créatif pensé pour aider votre enfant à mettre des mots sur ses émotions, à booster sa confiance en lui et à devenir plus fort face aux défis, le tout en s'amusant.

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