Pour aider votre enfant à améliorer son estime de soi, l’idée n’est pas de le couvrir de compliments à tout bout de champ. Le véritable objectif est de l’accompagner pour qu’il apprenne à poser sur lui-même un regard juste et bienveillant. Concrètement, cela veut dire valoriser ses efforts, accueillir ses émotions sans jugement et lui offrir un cadre familial où il se sent en sécurité, aimé pour ce qu’il est.
L’estime de soi entre 6 et 12 ans : un équilibre fragile
La période de 6 à 12 ans est vraiment un tournant dans le développement de votre enfant. C'est l'âge où le monde extérieur prend une place considérable. L'école, par exemple, n'est plus seulement un lieu d'apprentissage ; elle devient le théâtre de sa vie sociale. C'est là que les comparaisons avec les copains, les premières amitiés fortes et les jeux de groupe commencent à façonner l'image qu'il a de lui-même.
Cette étape est pleine de petits et grands défis qui peuvent ébranler sa confiance. L'amour inconditionnel des parents ne suffit plus toujours. Désormais, l'avis des amis, les notes à l'école ou une réussite au foot ou au cours de dessin deviennent autant de miroirs dans lesquels il cherche à se reconnaître.
Repérer les signes d'une faible estime de soi chez votre enfant
Alors, comment savoir si votre enfant manque de confiance en lui ? Certains signaux, parfois discrets, peuvent vous mettre sur la voie. Un peu d'observation suffit souvent à comprendre ce qui se passe à l'intérieur.
Voici quelques comportements qui devraient attirer votre attention :
- Il se dévalorise souvent : Vous l'entendez dire des choses comme « Je suis nul(le) » ou « De toute façon, je n'y arriverai jamais », même pour une petite difficulté.
- Il baisse les bras trop vite : Face à un devoir un peu corsé ou une nouvelle activité, il abandonne au premier obstacle, comme paralysé par la peur d'échouer.
- Il est très sensible à la critique : La moindre remarque, même constructive, est vécue comme une attaque personnelle. Cela peut déclencher des larmes ou une grosse colère.
- Il a du mal à recevoir un compliment : Si vous le félicitez, il aura tendance à minimiser sa réussite avec un « Oh, c'était facile » ou « N'importe qui aurait pu le faire ».
Identifier ces signes, ce n'est pas lui coller une étiquette. C'est simplement la première étape pour lui apporter le soutien parental dont il a vraiment besoin.
Le rôle crucial de la famille : le port d'attache
Même si les amis et l'école gagnent en importance, vous, en tant que parent, restez son pilier. La maison doit être ce lieu sûr, ce cocon où il peut se réfugier et recharger ses batteries, loin de la pression sociale. C'est là qu'il ancre en lui l'idée que sa valeur ne se mesure pas à ses performances.
L'estime de soi ne se nourrit pas que de réussites. Elle grandit surtout grâce au sentiment d'être aimé pour qui l'on est, avec ses forces et ses fragilités. Votre amour inconditionnel est le meilleur terreau pour faire pousser sa confiance.
Ce n'est pas juste une impression. Des études le confirment. Une recherche menée sur 7 000 jeunes a par exemple montré qu'une faible estime de soi pendant l'enfance est souvent liée à un plus grand isolement social plus tard. Cela montre bien à quel point il est essentiel d'agir tôt, au sein de la famille, pour bâtir des fondations solides avant l'adolescence. Pour ceux qui souhaitent creuser la question, vous pouvez consulter l'étude complète sur la consolidation de l'estime de soi.
En comprenant mieux ce qui se joue pour lui à cet âge, vous serez plus à même de lui offrir un soutien authentique et efficace pour l'aider à améliorer son estime de soi sur le long terme.
Bâtir un foyer où la confiance peut s'épanouir au quotidien

Bien plus qu'un toit, votre maison est le port d'attache de votre enfant. C'est là qu'il peut enfin baisser la garde et être tout simplement lui-même. Pour que son estime personnelle puisse vraiment grandir, cet environnement doit être un véritable cocon, un endroit sûr où ses émotions sont accueillies sans jugement.
Le vrai défi, en tant que parent, est d'instaurer un dialogue qui lui donne la permission d'être vulnérable. On a souvent le réflexe de vouloir rassurer à tout prix. Mais des phrases qui nous semblent anodines, comme « Ne t'inquiète pas » ou « Ce n'est rien », peuvent en réalité minimiser ce qu'il ressent.
Sans le vouloir, on lui envoie le message que son émotion n'est pas légitime. À force, il risque de douter de son propre ressenti et de garder ses angoisses pour lui. Et ça, c'est le meilleur moyen de fragiliser sa confiance.
Instaurer une communication qui valide, pas qui juge
La clé est simple : accueillir l'émotion de votre enfant avant même de penser à une solution. Remplacer une phrase toute faite par une écoute sincère, ça change tout.
Prenons un exemple concret : votre enfant perd son jouet préféré.
- Au lieu de dire : « Arrête de pleurer pour ça, on en achètera un autre. »
- Essayez plutôt : « Je vois que tu es très triste. C'est normal de se sentir comme ça quand on perd quelque chose qui compte pour nous. »
Cette petite reformulation montre à votre enfant que ses sentiments sont valables et que vous êtes là pour l'écouter, pas pour le juger. Vous devenez son allié pour traverser ses tempêtes émotionnelles.
L'amour inconditionnel, ce n'est pas être d'accord avec tout ce qu'il fait, mais c'est accueillir tout ce qu'il ressent. C'est lui faire comprendre que sa valeur ne dépend ni de ses réussites, ni de sa bonne humeur.
Ce soutien est absolument fondamental. On sait aujourd'hui que le manque de confiance peut laisser des traces durables. Une enquête en France a révélé qu'environ 19 % des adultes interrogés ont une mauvaise image d'eux-mêmes, un sentiment souvent lié au stress. Nourrir cette estime dès le plus jeune âge, c'est lui offrir un bagage essentiel pour sa vie d'adulte. Si vous souhaitez creuser le sujet, vous pouvez découvrir plus de détails sur la restauration de l'estime de soi.
Créer des petits rituels familiaux qui font du bien
Les rituels, ce sont des ancrages puissants qui renforcent le sentiment d'appartenance et la sécurité. Pas besoin de grands préparatifs, les idées les plus simples sont souvent les meilleures pour le bien-être familial.
Voici quelques pistes à explorer avec vos enfants :
- Le moment des fiertés. Au dîner, chacun partage une petite chose qui l'a rendu fier aujourd'hui. Ça peut être d'avoir aidé un copain, réussi un exercice difficile à l'école, ou même d'avoir osé poser une question en classe.
- Le bocal à réussites. Prenez un simple bocal en verre et placez-le bien en vue. Chaque fois qu'un membre de la famille est fier de quelque chose, il l'écrit sur un bout de papier et le glisse dedans. Les jours de coup de mou, piochez-en quelques-uns et relisez-les ensemble. C'est un vrai booster de moral !
Ces petites habitudes apprennent à votre enfant à repérer et à savourer ses propres succès, même les plus discrets. On déplace le focus de la performance vers la reconnaissance des efforts et des progrès. C'est comme ça qu'on bâtit, petit à petit, une estime de soi solide et qui dure.
Valoriser l'effort plus que la perfection
Lui apprendre que sa valeur ne se mesure pas à ses réussites, mais bien à sa persévérance, c'est l'un des plus beaux cadeaux que vous puissiez faire à votre enfant. C'est un changement de perspective essentiel pour améliorer son estime de soi et lui donner la force de faire face aux défis de la vie.
En tant que parent, on a souvent le réflexe de complimenter le résultat final ou un talent qui nous semble inné. Dire « Tu es si intelligent(e) » ou « Tu es un(e) champion(ne) en dessin » peut, sans qu'on s'en rende compte, créer une pression énorme. L'enfant risque alors de lier sa propre valeur à ses performances et de développer une peur panique de l'échec. Après tout, si échouer signifie ne plus être « intelligent » ou « doué », pourquoi prendre le risque ?
Changer notre façon de complimenter
L'astuce, c'est de déplacer le curseur du résultat vers le processus. Il s'agit de remarquer et de nommer les efforts, les stratégies que votre enfant a testées et sa ténacité. C’est ce qui l'aide à cultiver un « état d’esprit de croissance », cette fameuse conviction que ses capacités peuvent grandir avec du travail.
Concrètement, voici comment transformer vos compliments pour qu'ils nourrissent sa confiance sur le long terme :
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Au lieu de dire : « Tu as eu une super note, tu es vraiment doué(e) en maths ! »
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Essayez plutôt : « J'ai vu que tu as passé beaucoup de temps à faire tes exercices cette semaine. Tes efforts ont vraiment payé, bravo ! »
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Au lieu de dire : « Ce dessin est magnifique, tu es un(e) véritable artiste ! »
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Préférez : « J'adore comment tu as mélangé les couleurs pour faire le ciel. Tu as vraiment été créatif(ve) dans tes choix. »
Ce simple ajustement dans votre vocabulaire lui apprend que l'important n'est pas d'être parfait, mais de s'impliquer et de progresser. Il comprend alors que l'échec n'est pas une fin en soi, mais juste une étape normale de l'apprentissage.
Pour bien comprendre la différence, ce tableau résume l'impact des deux types de compliments sur le développement de votre enfant.
Impact des compliments sur l'estime de soi de l'enfant
| Type de compliment | Exemple pour un enfant | Impact sur l'estime de soi | Message sous-jacent pour l'enfant |
|---|---|---|---|
| Focalisé sur la personne | « Tu es si intelligent(e) ! » | Crée une pression de performance ; la valeur de l'enfant est liée au succès. | « Tu as un don. Si tu échoues, c'est que tu ne l'as plus. » |
| Focalisé sur le processus | « J'ai vu tous les efforts que tu as fournis pour ce projet. » | Encourage la persévérance et la résilience ; la valeur est dans l'effort. | « Le travail et la stratégie sont plus importants que le talent. Tu peux t'améliorer. » |
On voit clairement que les compliments sur le processus sont un levier bien plus puissant pour construire une confiance en soi solide et durable.
Le plus important n’est pas le sommet de la montagne, mais les pas courageux que l'on fait pour tenter de l'atteindre. Chaque effort, même s'il ne mène pas à une victoire immédiate, est une réussite en soi.
Cette approche est particulièrement précieuse pour transformer une déception en une occasion d'apprendre.
Transformer une déception en leçon de vie
Imaginons un scénario classique : votre enfant a beaucoup révisé pour un contrôle et, malgré tout, il obtient une mauvaise note. Sa première réaction est la déception, peut-être même la colère : « J'ai tout raté, je suis nul(le) ! ».
Votre réaction à ce moment-là est déterminante. Au lieu de minimiser sa peine (« Ce n'est pas si grave ») ou de critiquer le professeur, accompagnez-le dans une réflexion constructive.
Vous pourriez dire : « Je comprends ta déception, c'est vraiment frustrant de travailler dur et de ne pas avoir le résultat qu'on espérait. Et si on regardait ensemble ce qui n'a pas fonctionné pour faire différemment la prochaine fois ? ».
Cette approche lui montre que vous valorisez son investissement, peu importe le résultat. Vous détachez sa valeur personnelle de ses notes et, surtout, vous lui donnez les outils pour analyser ses erreurs sans se sentir défini par elles. C’est une compétence cruciale pour construire une confiance en soi à toute épreuve.

Cette image apaisante nous rappelle que bâtir la confiance est un processus calme et quotidien. L'écriture dans un journal et la réflexion sur ses propres efforts, comme le propose My Book Story, sont des rituels puissants pour ancrer cette mentalité positive.
Rendre son enfant autonome grâce à des responsabilités à sa mesure

Donner une petite mission à son enfant, ce n’est pas juste lui demander un service. C’est lui envoyer un message bien plus profond : « Je te fais confiance, je sais que tu peux y arriver ». Chaque responsabilité qu’il assume, c'est une petite victoire qui vient renforcer la confiance qu'il a en lui.
L'objectif n'est pas de le transformer en mini-adulte avec une liste de corvées interminable. L'idée, c'est plutôt de l'inviter à participer activement à la vie de la maison, de lui donner un rôle qui a du sens pour lui et pour la famille. C’est ce sentiment d'être utile et compétent qui nourrit sa conviction intérieure : « Je suis capable ».
Donnez-lui des missions, pas des corvées
La nuance peut sembler fine, mais elle change tout. Une « corvée », c’est une tâche qu’on exécute, souvent à contrecœur. Une « mission » ou une « responsabilité », ça implique un sentiment de fierté et d'implication. Au lieu de lancer un « Sors la poubelle ! », pourquoi ne pas le nommer « Responsable du recyclage » pour la semaine ?
Cette simple tournure de phrase transforme complètement sa perception. Il n’est plus en train d’obéir passivement ; il accomplit une mission qui lui est confiée. C’est une manière très douce de l'aider à améliorer son estime de soi.
Voici quelques idées de missions qui peuvent évoluer avec lui :
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Entre 6 et 8 ans :
- Le jardinier en chef : sa mission est d’arroser les plantes de la maison deux fois par semaine.
- Le facteur de la famille : c’est lui qui récupère le courrier dans la boîte aux lettres.
- Le commis de cuisine : il peut laver les légumes, mélanger une pâte à gâteau ou aider à mettre le couvert.
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Entre 9 et 12 ans :
- Le pro du sac de sport : il devient autonome pour préparer ses affaires pour son entraînement.
- Le gardien des animaux : il est responsable de nourrir le chat ou de promener le chien (sous votre supervision, bien sûr).
- Le chef du petit-déjeuner : il peut prendre en charge la préparation du repas du matin pour tout le monde le week-end.
Ces petites tâches, quand elles deviennent des habitudes valorisées, lui montrent de manière très concrète ce dont il est capable.
Cultivez l’art de faire ses propres choix
L'autonomie, c'est aussi apprendre à prendre des décisions. Offrez-lui un maximum d'occasions de faire des choix simples dans son quotidien. Chaque décision, même la plus petite, renforce son sentiment de contrôle sur sa vie. Par exemple : « Quel livre on lit ensemble ce soir ? » ou « Tu préfères mettre ton pull bleu ou le vert ? ».
Chaque choix que vous lui proposez est une chance pour votre enfant de découvrir ce qu'il aime et d'affirmer qui il est. C'est en entraînant ce "muscle" de la décision qu'il apprend à se faire confiance.
Et s’il se trompe ? Votre réaction est cruciale. Si son gâteau est raté ou s'il oublie un cahier pour l'école, évitez à tout prix les reproches. Voyez plutôt l'erreur comme une opportunité d'apprendre. Demandez-lui simplement : « Qu'est-ce qu'on pourrait faire de différent la prochaine fois pour que ça marche ? ». C'est ainsi qu'il comprendra que se tromper n'est pas une catastrophe, mais juste une étape normale sur le chemin de la réussite.
Le jeu et la créativité, de formidables outils pour la confiance
Pour un enfant, jouer n'est pas seulement un passe-temps. C’est sa langue maternelle, sa façon la plus naturelle de décoder le monde et de découvrir qui il est. Loin des écrans, les activités créatives sont de véritables super-pouvoirs pour l'aider à s'exprimer, à gérer ses émotions et, au final, à nourrir son estime de soi.
L'idée, c'est de lui offrir un espace où il peut se lâcher en toute liberté, sans la pression de devoir « réussir » ou de « bien faire ». L’important n’est pas le résultat final, mais le plaisir de créer, d'imaginer et la fierté de se dire : « C’est moi qui l’ai fait ! ».
Transformer un simple carnet en journal de ses réussites
Un cahier tout simple peut devenir un allié extraordinaire. Proposez à votre enfant de le transformer en son « journal des super-pouvoirs ». Ce n’est pas un journal intime classique, mais plutôt un jardin secret où il apprend à voir tout ce qu’il y a de génial en lui.
Quelques pistes pour l’animer ensemble :
- La page de la fierté : Chaque soir, il peut dessiner ou écrire une petite chose qu'il a réussie dans la journée. Ça peut être d’avoir aidé un copain, d’avoir osé poser une question en classe ou d’avoir fini un puzzle un peu coriace.
- La liste de ses qualités : Aidez-le à mettre des mots sur ce qu'il aime chez lui. Est-il drôle, généreux, persévérant ? Le simple fait de l'écrire ancre ces forces dans son esprit.
- Le dessin de son héros intérieur : Suggérez-lui de s'imaginer en super-héros. Quels seraient ses pouvoirs uniques ? Qu'il les dessine !
Cette approche, très proche de la philosophie du journal My Book Story, l'entraîne à porter un regard bienveillant sur lui-même. Il apprend à reconnaître sa propre valeur, sans attendre la validation des autres.
En devenant le héros de sa propre histoire, que ce soit sur le papier ou dans ses jeux, un enfant ne fait pas que s'amuser. Il s'entraîne à croire en lui et à construire une image positive et solide de la personne qu'il est.
Utiliser le jeu de rôle pour s’entraîner à s’affirmer
La créativité, ce n'est pas que le dessin ou l'écriture. Le jeu de rôle, par exemple, est un moyen fantastique pour s'exercer à des situations sociales qui peuvent être un peu intimidantes.
Imaginons un scénario concret : votre enfant a du mal à dire non à ses amis. Mettez-vous en scène avec lui. Jouez le rôle de l'ami un peu insistant, et laissez-le s'entraîner à poser ses limites, calmement mais fermement. Changez les rôles, recommencez, jusqu'à ce qu'il se sente plus sûr de lui.
Ce genre de jeu lui donne des outils concrets pour mieux vivre ses relations. Il comprend qu'il a le droit d'exprimer ses besoins et ses désaccords, une compétence clé pour une estime de soi saine. C'est d'ailleurs un accompagnement crucial pour tous les enfants. Une étude française a montré une tendance intéressante : si les filles ont une meilleure estime d'elles-mêmes en début de primaire, la vapeur s'inverse en CM2. À cet âge, seulement 57 % des filles se disent très contentes d'elles, contre 62 % des garçons. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les détails de cette étude sur l'estime de soi à l'école.
Ces moments de jeu et de création sont bien plus que de simples activités. Ce sont les briques qui, une à une, construisent les fondations solides de sa confiance en lui.
Vos questions, nos réponses sur l'estime de soi
En tant que parent, on se pose forcément un tas de questions. Comment bien faire ? Est-ce que j'en fais assez ? Surtout quand il s'agit d'un sujet aussi délicat que l'estime de soi. C'est un terrain parfois flou, car chaque enfant est un monde. Pour vous aider à y voir plus clair, voici quelques pistes concrètes pour répondre aux situations que vous rencontrez sûrement au quotidien.
Que faire s'il se compare tout le temps aux autres ?
C'est un réflexe quasi inévitable, surtout à l'école, où tout est prétexte à classement et compétition. Le vrai défi n'est pas de l'empêcher de se comparer, mais de l'aider à recentrer son attention sur lui, sur son propre parcours.
Votre rôle ? L'encourager à regarder ses progrès personnels. Au lieu de se mesurer à son voisin, il peut se mesurer à son "lui" d'hier. Par exemple, s'il boude à cause d'une note en dessin, essayez une approche comme : « Tu te souviens de ton dessin du mois dernier ? Regarde celui-là maintenant. Tu as vu comme tu maîtrises mieux les ombres ? C’est ça qui est génial, ton évolution à toi ! »
Est-ce que je le complimente trop ? Ou pas assez ?
Trouver le juste milieu, voilà tout l'enjeu. Arroser un enfant de compliments à longueur de journée peut les vider de leur sens. À l'inverse, ne jamais souligner ses efforts peut le décourager. Le secret ne réside pas dans la quantité, mais bien dans la qualité du compliment.
Misez sur des encouragements qui mettent en avant le processus : l'effort, la stratégie, la persévérance. Plutôt qu'un « Tu es le meilleur ! » un peu vague, préférez un « J'ai été bluffé par la patience que tu as eue pour finir ce puzzle si compliqué ». C'est précis, sincère, et ça lui donne des clés concrètes pour renforcer sa propre estime.
Pour nourrir sa confiance, le plus efficace n'est pas de lui répéter qu'il est parfait. C'est de lui montrer que vous remarquez et appréciez tous les efforts qu'il déploie pour grandir, y compris quand c'est difficile.
Comment réagir quand il dit « je suis nul » ?
Ces trois petits mots peuvent faire l'effet d'un coup de poignard. Notre premier réflexe de parent est souvent de le contredire : « Mais non, tu n'es pas nul ! ». Pourtant, cela risque de le braquer et de lui donner l'impression qu'on ne le comprend pas.
La première étape, c'est d'accueillir son émotion, sans la juger. Essayez plutôt de valider ce qu'il ressent, tout en ouvrant le dialogue. Par exemple : « Je vois que tu es super déçu et en colère contre toi. Ça doit être dur. Qu'est-ce qui te fait penser ça, exactement ? »
Cette approche change tout :
- Il se sent écouté : Sa frustration est reconnue, il n'est plus seul avec.
- Ça l'aide à mettre des mots : Identifier la source du problème est le début de la solution.
- On passe d'un blocage à un fait : « Je suis nul » se transforme en « Je n'ai pas réussi cet exercice de maths », et ça, c'est quelque chose sur lequel on peut agir.
Une fois la pression retombée, vous pouvez l'aider à trouver des pistes ou simplement à voir cet "échec" pour ce qu'il est : une étape pour apprendre. C'est en l'accompagnant dans ces moments-là qu'il bâtira, pas à pas, une image plus juste et plus solide de lui-même.
Le journal My Book Story a justement été pensé pour être un compagnon de route dans cette aventure. À travers des activités ludiques et bienveillantes, votre enfant apprend à voir ses forces, à être fier de ses efforts et à cultiver une confiance qui l'accompagnera longtemps. Découvrez comment le carnet My Book Story peut devenir son meilleur allié au quotidien.